La pertinence des oscillations cérébrales
Le 11 décembre 2024, l’amphithéâtre Biophore de l’Université de Lausanne a accueilli le symposium Oscillatory Brain Waves: Mechanisms, Functions, and Clinical Perspectives. Cet événement, coorganisé par David Pascucci et son équipe, a permis de se concentrer les oscillations cérébrales sous un angle multidisciplinaire, mêlant recherches fondamentales et applications cliniques.
Près d’un siècle après les premiers enregistrements électroencéphalographiques (EEG), l’analyse des ondes cérébrales reste essentielle en neurosciences et en psychologie. Elle permet notamment de mieux comprendre des pathologies telles que la schizophrénie, les troubles de la mémoire et les difficultés d’adaptation sensorimotrice. Cet événement a été rendu possible grâce au partenariat stratégique entre l’Université de Lausanne (UNIL) et l’Université de Padoua (UNIPD) et s’inscrivait dans le cadre de la collaboration entre le Psychophysics and Neural Dynamics Lab (UNIL/CHUV/The Sense) et le Neuromove-rehab Lab (UNIPD).
Une plateforme pour la relève scientifique
Avec plus de 150 participant·e·s inscrit·e·s et les présentations de huit chercheurs, le symposium a offert une plateforme exceptionnelle aux jeunes scientifiques pour partager leurs travaux et façonner l’avenir de la recherche sur les oscillations cérébrales. Les présentations ont couvert une gamme de sujets, allant des avancées théoriques et en modélisation, marquant les 100 ans depuis le premier enregistrement EEG, aux approches innovantes reliant les oscillations cérébrales à la dynamique spatiale des signaux neuronaux, essentiels pour interagir avec l’environnement.
Les avancées méthodologiques et cliniques en EEG
En outre, les conférencier·e·s invité·e·s ont discuté de modèles innovants reliant l’activité oscillatoire à des fonctions cérébrales spécifiques et à des propriétés structurelles, tant chez les populations saines que cliniques. Un autre thème clé portait sur les considérations méthodologiques dans l’étude des fonctions et dysfonctionnements cérébraux via l’EEG. Dans ce cadre, les présentations ont mis en lumière l’hétérogénéité des résultats et ont souligné l’importance des différences interindividuelles, semblables à des « empreintes neuronales », qui montrent le besoin croissant d’approches personnalisées en neurosciences.
Une journée riche en collaborations et en perspectives
La journée a été riche en discussions stimulantes, tant au cours des sessions que lors des événements sociaux, favorisant la collaboration et inspirant de nouvelles directions de recherche. Comme l’a conclu David Pascucci : « En célébrant 100 ans de recherche EEG, nous avons démontré que ce domaine ne vieillit jamais — il évolue constamment avec de nouveaux défis et découvertes qui poussent la recherche EEG vers son prochain siècle. »
Ce symposium a non seulement célébré une étape historique, mais il a également ouvert la voie à de nouvelles perspectives prometteuses pour les années à venir !